En quelques mots, quel est l’histoire de Switi ?
Il s’agit d’une société créée en 1992, spécialisée à l’origine dans l’importation des glaces de la marque « Switi », fabriquées au Vanuatu. En 2000, suite à une loi de protection du marché local, l’importation de glaces des pays non UE a été interdite sur le territoire ; Switi a réagi en ouvrant ses propres lignes de production en Nouvelle-Calédonie.
Aujourd’hui, la société emploie 27 collaborateurs, répartis dans différents corps de métiers (agents de production, commerciaux, agents administratifs, chauffeurs…)
Quels sont les gammes de produits de Switi, aujourd’hui ?
Nous sommes connus par l’intermédiaire de plusieurs marques ; la marque Switi qui concerne les glaces et les sorbets, et la marque la Sorbetière pour les crèmes glacées. Nous disposons d’ailleurs d’un point de vente directement sur les baies de Nouméa. Nous cherchons à innover notre gamme de produits, mais nous constatons que 70% des ventes sont réalisées sur seulement une dizaine de parfum. Difficile de faire changer les habitudes gourmandes des consommateurs !
Par ailleurs, nous commercialisons également des produits en 4e gamme, sous la marque Ylébon. Nous conditionnons ainsi des tubercules, des Squashs, des Citrouilles, des Papayes Vertes, des Chouchoutes, des Aubergines, des Poingos… Nous essayons de travailler en direct avec les producteurs, mais il n’y a aujourd’hui pas suffisamment de lien entre eux et les industriels. L’idéal serait que la production locale réserve une part de ses récoltes pour les transformateurs.
Malgré cela, travaillez-vous avec des produits locaux pour fabriquer vos glaces ?
Oui, bien entendu, toutes nos glaces aux goûts « exotiques » sont fabriquées à partir de pulpes de fruits locaux, on peut citer par exemple le citron, la mangue, le corossol, le fruit de la passion…). Cependant, les matières grasses utilisées (lait pour les crèmes glacées, et huile de coco pour les glaces) sont importées : il n’y a pas de filières qui puisse nous fournir en quantité suffisante par rapport à notre volume de production.
Pourquoi être membre de CapAgro ?
Ce cluster nous permet de travailler ensemble sur des sujets, dans l’intérêt de nos sociétés, au-delà du fait que l’on peut être concurrent. Des synergies peuvent être créées et finalement, tout le monde est gagnant. L’industrie agroalimentaire en Nouvelle-Calédonie se compose certes de deux géants (Brasserie et industrie du Yahourt), mais surtout d’un grand nombre de PME. C’est en se regroupant que l’on réussira à donner davantage de cohérence à nos filières de production et de transformation.
Avez-vous participé au marché éphémère organisé par CapAgro ?
Oui, une belle initiative ! les calédoniens étaient au rendez-vous, certains sont repartis avec plusieurs bacs de crèmes glacées ! Ce type d’opération a du sens, surtout lorsque l’on parle de vie chère. On attend la date de la prochaine session, en espérant qu’il y aura davantage de stands !